S’INFORMER DUContexte

Le concept d’AIship vise à mettre en évidence les aspects relationnels et émotionnels associés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) en santé ainsi que les enjeux éthiques qui en découlent. Le développement de technologies de plus en plus autonomes, permis notamment grâce aux récents progrès en apprentissage profond et en robotique, soulève différentes questions quant à l’articulation des relations et des rôles entre humains et machines, aux conceptions individuelles et collectives du « soi » et de « l’autre ».
Aborder l’éthique de l’IA à travers ce concept demande ainsi de considérer la manière dont les individus vont vivre, percevoir et valoriser leurs (nouvelles) interactions, qu’il s’agisse de leur rapport à la technologie ou de la nature des liens qui émergent entre humains par le biais de l’IA.
L’AIship se décline en trois principales dimensions :
- Percevoir les machines comme des personnes ; ou quelles sont les conséquences éthiques de l’apparition d’une certaine anthropomorphisation des machines qui s’observe aujourd’hui dûe à l’essor de l’autonomie (ou la perception d’autonomie) croissante des technologies d’IA.
- Percevoir les personnes comme des machines ; ou comment l’automatisation des tâches et la quantification des individus va affecter notre perception de ce qui nous définit en tant qu’être et défier l’idée d’une spécificité humaine irréductible.
- La nature mouvante des relations ; ou comment l’IA va influencer la façon dont nous interagissons les uns avec les autres ; mais également notre lien de plus en plus intime à la technologie.