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Débat 2/3. IA et relation de soin - 12dec. 18h Cœur des Sciences UQAM

Second débat organisé par AIship sur la place de l’IA dans la relation patient-médecin le 12 décembre 2019, de 18h à 20h au Cœur des sciences de l’UQAM (ouverture des portes dès 17h30)

Activité organisée en collaboration avec Le Cœur des Sciences (UQAM) et le soutien du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), Inven_T Centre d’innovation technosociale (UdeM) & IVADO (Institut de Valorisation des Données)

Deuxième activité organisée dans le cadre du volet « Dialogue Citoyen » du projet AIship qui vise à impliquer le public dans une réflexion sur les enjeux éthiques, sociaux et légaux du développement et de l’utilisation de l’intelligence artificielle en santé.

Ces rencontres s’appuient sur les productions artistiques et scientifiques de 5 duos d’artistes et bioéthiciens (1 œuvre / 1 essai) présentées actuellement au sein de l’exposition collective Les nouveaux états d’être / The New States of Being, au Centre d’exposition de l’Université de Montréal

Résumé : L’intelligence artificielle représente-t-elle l’avenir de la médecine? Modifiera-t-elle les compétences requises pour exercer? Et, surtout, comment va-t-elle affecter la relation patient-médecin? De l’efficacité augmentée, à l’importance du contact physique et de l’empathie, en passant par des questions éthiques et de responsabilité légale, abordons ensemble les conséquences médicales et humaines de cette nouvelle venue en santé. 45 minutes seront consacrées aux échanges entre les panélistes et 1h au dialogue avec le public.

Débat avec la participation de :

    • Nathalie Beaulieu, directrice de l’enseignement et de l’Académie & directrice exécutive de l’École de l’intelligence artificielle en santé, CHUM
    • Sylvain Bédard, patient coordonnateur au Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public (CEPPP);
    • Jean-Christophe Bélisle-Pipon, directeur scientifique de AIship et chercheur invité au Petrie-Flom Center de l’École de droit de l’Université Harvard;
    • Glenn Cohen, professeur de droit et directeur du Petrie-Flom Center de l’École de droit de l’Université Harvard;
    • Nathalie Orr Gaucher, pédiatre urgentiste, professeure adjointe de clinique, CHU Sainte-Justine, Université de Montréal;
    • Carole Jabet, directrice scientifique du Fonds de recherche du Québec en santé (FRQS);
    • Robert Truog, professeur de médecine et directeur du Centre de bioéthique de l’École de médecine de l’Université Harvard. Il pratique également la pédiatrie à l’unité des soins intensifs du Boston Children’s Hospital (courte allocution pour lancer le débat);
    • Sandra Volny, artiste et fondatrice du Sound and Space research. Elle vient de réaliser In-ouïe (unheard), une œuvre illustrant une réflexion menée conjointement avec le Dr. Robert Truog sur la relation patient-médecin (court commentaire de l’artiste au début de la période de questions).

Animation : Sophie Malavoy, directrice du Cœur des sciences (UQAM)

Note : l’intervention de Robert Truog et en partie celle de Glenn Cohen se feront en anglais, mais les principales idées évoquées seront traduites en direct.

Premier volet du projet interdisciplinaire AIship, l’exposition Les nouveaux états d’être / The New States of Being, sera présentée au Centre d’exposition de l’Université de Montréal du 27 septembre au 14 décembre 2019.

« Alors que les utilisations de l’IA dans le système de santé connaissent une croissance exponentielle, elles soulèvent de nouvelles questions éthiques qui remettent en question le sens profond de notre relation avec les technologies et les autres humains, ainsi que les conceptions philosophiques de notre humanité et des relations intersubjectives. La distance croissante entre les patients et leurs professionnels de santé, le sentiment d’être un numéro et non une personne, et le recours accru à des robots pour la prestation de soins engendre une certaine méfiance voire une peur du grand public envers ce ‘‘Dr IA’’. À travers cette première exposition, nous souhaitons enrichir le dialogue public et stimuler la participation citoyenne afin d’apporter des nuances aux débats de plus en plus polarisés sur l’IA ».

– Jean-Christophe Belisle-Pipon –

Conjuguant l’art et la science, cette exposition collective, sous le commissariat d’Aseman Sabet, est le fruit d’un dialogue entre artistes et chercheurs en bioéthique interrogeant librement les dimensions affectives et relationnelles suscitées par le développement et l’application de l’intelligence artificielle (IA) en santé.

L’intelligence artificielle laisse peu de personnes indifférentes et suscite des prises de position polarisées. C’est notamment le cas des applications de l’IA dans le domaine de la santé, lesquelles transforment la façon dont nous diagnostiquons, prévenons et traitons les maladies tout en influant sur la manière dont nous interagissons avec les technologies.

    • Comment envisager nos réponses individuelles et collectives face à cette nouvelle réalité dont l’émancipation féroce affecte de plus en plus notre rapport à la santé?
    • Comment appréhender la logique sensible de nos interactions présentes et futures avec ces nouvelles technologies ?

C’est précisément dans l’objectif de stimuler une réflexion publique sur ces questions à la fois philosophiques et sociologiques qu’une rencontre interdisciplinaire semble féconde. Dans cette perspective, en amont de l’exposition, cinq artistes visuels et cinq bioéthiciens ont été sélectionnés puis jumelés afin que chaque duo puisse explorer une problématique portant sur les enjeux éthiques et affectifs qui ressortent de l’usage croissant de l’IA en santé. Partant de ces échanges ciblés, cinq œuvres d’art et cinq essais scientifiques ont été produits spécifiquement pour l’exposition.